Une semaine après les assassinats de quatre dessinateurs de Charlie Hebdo à Paris, Le Télégramme donne une très large place, ce mercredi, aux dessins. Nous avons filmé Nono pendant son travail, ce mardi après-midi, au siège du journal, à Morlaix. Suivons le making-of ! > Charlie Hebdo, gare à la rupture de stock ! > Charlie Hebdo : trois millions d'exemplaires pour continuer à rire !
>La force du dessin [Le point de vue de Marcel Quiviger]
Sa petite barbe blanche lui donne l'allure d'un sage de la Grèce antique. Nono cultive peut-être un peu ce physique de philosophe, lui qui a enseigné cette discipline jusqu'à sa récente retraite.
Quoi qu'il en soit, c'est une expérience qui le sert dans son travail de dessinateur de presse, qu'il pratique depuis une quarantaine d'années. Un même recul nécessaire sur la vie, avec toutefois la nécessité d'être réactif et de trouver à dire chaque jour.
Même quand cela blesse : « J'écoutais distraitement la radio mercredi dernier quand j'ai entendu l'annonce de l'attentat. Alors j'ai allumé la télé. C'était un peu comme lors du 11 septembre : j'étais paralysé. Je n'y croyais pas.. » Puis le journal a téléphoné...[Nono "amputé"]
Un rendez-vous quotidien
Car chaque jour, les lecteurs du Télégramme - et les internautes - découvrent son dessin. Un rendez-vous depuis longtemps incontournable. Ce mardi, fait exceptionnel, le Vannetais, plutôt que de travailler de chez lui, est "monté à Morlaix", afin de participer plus activement à l'élaboration d'une journal du mercredi très spécial. Lui et plusieurs de ses confrères peuplent les pages du quotidien, en hommage aux Charb, Cabu, Wolinski et Tignous.
Nos vidéos montrent Nono en train de dessiner la Une, les échanges avec des collègues, la colorisation du dessin scanné, la mise en page... Et donne à entendre, via une interview, l'une des grandes plumes du dessin de presse actuel.
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