Le Télégramme ouvre ses colonnes à celles et ceux qui souhaitent partager leurs expressions, anecdotes, créations littéraires… en gallo, via la rubrique participative « Dans le bain gallo », à retrouver chaque samedi. À s’enterlire !
Pour se mettre dans le bain gallo, il est important de bien entendre et de bien écouter. « Je te ouëy bin, més je n’interluze rin à esseq tu veü dire », propose Jean, de Coëtmieux, traduisant par « Je t’entends bien, mais je ne comprends rien à ce que tu veux dire ». De quelqu’un qui entend mal, on dira « qu’i ouëy comm eune chouche » (qu’il entend comme une souche), ou qu’il « entend haot » ou bin qu’il « ouëy dû » ou « durte ». Tout ça parce qu’il faut « lui hucher à l’zorailles » (lui crier dans les oreilles).
Pour moquer la crédulité de son interlocuteur, on pourra questionner naïvement « as-tu ouï sublë la caleuv dans l’fond du pur ? » (as-tu entendu siffler la couleuvre dans le fond du puits ?) ou « as-tu ouï sublë la caleuv qu’ét châte dans l’déoué ? » (as-tu entendu siffler la couleuvre qui est tombée dans le lavoir ?). Pour demander à quelqu’un s’il a bien entendu parler de cette histoire, on demandera « as-tu ouï mencion de l’istouère-là ? ». « Dam ian, o l’a ouize à la p’tite école » (oui, elle l’a entendue à l’école).
Rubrique participative hebdomadaire « Dans le bain gallo », en partenariat avec l’association Qérouézée et le Café gallo de Plôrè, à retrouver chaque samedi. Ne pas hésiter à proposer vos expressions, anecdotes, devinettes, créations littéraires… en gallo. Si besoin, la rédaction pourra vous aider à passer de l’oral à l’écrit. Contact : lamballe@letelegramme.fr ; tél. 02 96 31 31 56.
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